sophinsun

J'aime, intensément, follement, passionnément, avec abnégation, avec force, avec courage... J'aime et j'aime aimer ! Et même si quelques fois mon cœur se brise, même si parfois la douleur me paraît insurmontable, même si souvent je crie que je préfèrerai ne pas aimer... Je mens ! J'aime aimer ! Je ne peux me changer ! Ce sentiment est quand même bien égoïste car c'est à moi qu'il fait du bien ! Je n'ai pas de mérite à aimer ! Cela me remplie, cela me donne le sentiment de pouvoir décrocher la lune! Quel sentiment fantastique!

Quand je regarde mes filles et que le monde peut bien s'arrêter de tourner parce que tout mon corps, toute mon âme vibre de cet amour qui pourrait abattre des montagnes ! J'aime ce sentiment qui me fait monter les larmes aux yeux.... J'aime cette forme de folie qui remplie le cœur jusqu'aux tripes ! Merci la vie pour cette magnifique expérience !!!

Pourtant, parfois aimer ne suffit pas... Faut il partir sur la pointe des pieds? Faut il s'acharner au risque de se perdre soi même? Ou aimer ce n'est pas tout simplement rendre les armes quand l'autre (celui ou celle qu'on aime) ne sait pas quoi faire de cet amour? Quand l'amour que l'on donne ne suffit plus à combler l'être cher? Quelques fois aimer c'est rendre à l'autre sa liberté pour un demain meilleur... C'est savoir dire "vas t'en chercher TON bonheur"... Quelques fois, l'amour n'est pas suffisant... Quelques fois, il faut cacher au plus profond de soi ce qui nous est le plus cher pour trouver le moyen de respirer à nouveau et vivre !

 

Je n'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps, simplement parce que j'avais décidée d'être positive à tout prix ! Aujourd'hui j'avoue avoir un peu de mal à trouver du positif dans tout ce qui se passe autour de nous... Même si je suis convaincue que tout cela nous mène vers une prise de conscience incontournable... Prise de conscience qui doit nous conduire vers un fonctionnement radicalement différent. S’il va vers « l’humain » au centre de nos préoccupations, nous aurons tout gagné, mais à quel prix ?

Il y a une photo qui reste gravée de ces derniers jours… Elle a fait la une de tous les journaux, elle est passée en boucle sur toute les chaine. En Grèce, lors de manifestations, une banque a brulé. Une femme n’a pas pu sortir à temps et ses jambes au bord de la fenêtre ont fait le tour du monde… Mais qui était elle ? Avait elle des enfants ? Qui sait ? Qui s’en soucis ? Ce n’est qu’une victime de plus ! Une victime d’une crise dont elle n’est pas responsable ! Une crise qu’elle a subit comme les autres , pire que d’autre. Pourtant tout le monde passe devant cette image et elle reste « celle qui n’a pas pu sortir à temps » ! Et si elle s’appelait Simone (c’est un nom au hasard), et que vous connaissiez la vie de Simone, ses amis, ses enfants… Peut-être serions nous plus touchés par la mort de Simone. Et si Simone n’était pas une victime parmi les victimes.  Les « dommages collatéraux » sont trop banalisés ! « Il y a eu X morts, dans un attentat » …. «  une bombe a explosée ici, il y a eu X victimes innocentes », et alors ? Encore des vies piétinées par « la cause ». Où est la place de l’humain ? On banalise ! Ce ne sont « qu’encore » X morts … Et Simone dans tout ça ? Elle devient une statistique dans un joli tableau Excel ? Et si Simone prenait forme devant nous, ne serions nous pas plus touchés ? Si nous prenions le temps d’être touchés par ceux morts pour une cause qui ne les regardait pas ou pour leur cause (qui peut juger).  Si chaque victime avait un nom, une vie connue de tous, ne serions-nous pas moins égoïste ?

Chacun se bat au quotidien pour « protéger » sa famille, c’est bien et normal. Mais ne soyons pas trop fermés à ce qui se passe autour de nous. C’est la crise ? Oui ! Et donc c’est l’humain qui souffre ! C’est là le cœur de l’histoire. C’est là où nous avons notre part à jouer ! On s’en fou des parachutes dorés de ceux qui dirigent, on s’en fou de la bourse qui s’effondre !  Combien sont dans la rue ? Combien d’humains souffrent ? Bien sûr que tout est lié, mais qui se soucient de ceux qui vont payer la crise ?

Aujourd’hui on se vole entre voisins des paquets de pâtes ! Il y a bien un problème !!! L’humain a faim, partout dans le monde, même à nos portes ! Et tout ça dans l’indifférence, tant qu’il y a à manger sur nos tables….

Je ne sais plus combien de milliards vont être versés pour Haïti. C'est une bonne nouvelle !! Oui !!
Que faut il tirer de cet événement? Est-ce un tremblement de terre et puis point? Je donne un peu de sous pour me donner bonne conscience et je referme mes yeux sur ce qui se passe ailleurs pour me replonger dans mon quotidien? N'y a t'il pas quelques enseignements à entendre?
Le premier , c'est que la solidarité existe encore ! Que beaucoup se sont sentis touchés par la misère d'autre qu'eux même! Pendant quelques semaines Haïti a été mise en avant, on nous en a brosser un portrait plus ou moins juste, on nous a parlé de la misère qui règne en maître, on ous a parlé du manque d'éducation des enfants, on nous a parlé des amputations à tout va qui ont été pratiqueées... Haïti a été au coeur de notre quotidien pendant plusieurs semaines .... et puis... presque plus rien... pour retomber dans l'oubli.... Que faut il garder en mémoire? Que doit on tirer comme leçon de ce qui se passe là bas? Certains diront: "inutile d'aller s'occuper de ce qui se passe là bas, il y a de la misère à nos portes et on ne fait rien !!" Et s'il était là le message !!! Oui tout simplement prendre conscience qu'il y a des gens, des humains qui souffrent ! Beaucoup ont une raison de souffrir! Alors pourquoi se mobiliser quand il y a une catastrophe ! Pourquoi ne pas se mobiliser au quotidien !? Je ne dis pas qu'il faut vivre pour les autres 24H/24H ! Je dis simplement qu'il suffit de tendre une main au détour d'un trottoir pour porter secours... Il suffit de quelques petits gestes si simples pour rendre le monde meilleur !! Ne pas oublier de dire bonjour à son voisin, s'arrêter pour donner un morceau de pain à un mandiant, aider celui qui a creuver son pneu... Laisser passer une voiture en sortant d'un parking... dire merci !!! Où est passée l'entraide du quotidien... Il suffit d'un sourire pour éclairer une journée... Ne croyez vous pas que lever le nez quelques secondes va rendre la vie plus belle? Et si on s'y met tous ???
Pensez y !

Je viens de trouver un site des informations positives !! Ca fait du bien !!! http://www.planetpositive.org
Je vous invite à y faire un tour... Voir le monde autrement, ne nous permet il pas de voir notre vie autrement?
Il m'arrive de pester contre la terre entière parce que les choses ne vont pas comme je le voudrais. Pourtant, j'ai gardé en mémoire une astuce que m'a donné une amie: " crois-tu que dans 4 ans, tu pestera encore? Cet événement aura t'il autant d'importance? Sera t'il toujours aussi négatif?". Je fais quelque fois cet exercice de repenser à des événements importants. En y regardant de plus près, je me rends souvent compte que ce que je croyais être la pire des choses, est en fait l'événement déterminant qui a donné une orientation différente au cours de ma vie et la plupart du temps ouvert une voie que je n'imaginais pas!
Et si tout avait un sens? Dans la douleur, dans la peine, dans le chagrin, souvent nous nous sentons noyé. Et pourtant ne vous arrive t'il pas souvent de vous dire: " heureusement que c'est arrivé !!".
Il y a quelques années, j'ai vu toute ma vie s'écrouler. J'ai cru que tout espoir était perdu. Je n'avais pas vu que l'essentiel avait été préservé! Que ce que je croyais être un échec avait en fait (peut-être) sauvé la vie de ma fille... Grâce à cet échec (professionnel), ma fille a été soignée dans de bonnes conditions... Hasard? Je suis obligée de me poser la question ! Est-ce ma façon de ne pas m'apitoyer? Non ! Je crois qu'il est important de remettre les choses à leur place... Chaque épreuve nous apprend à nous connaitre, à nous dépasser, à apprendre, à grandir...
Bien sûr, je suis bouleversée par ce que je vois autour de moi. Bien sûr je suis touchée par la douleur, la tristesse... Mais je crois qu'il y a un sens, quelque chose de plus fort à lire entre les lignes de la vie...
Nous sommes tous concernés, nous avons tous dans nos vies des traumatismes à dépasser, des douleurs à effacer... Mais on ne doit jamais oublier. Parce que le bon comme le difficile de nos vies, sont les briques qui nous construisent. Nos sentiments, nos émotions en sont le ciment. Chaque fois que nous construisons une partie de nous même avec ces briques nous grandissons... Nos murs ne sont pas forcément solides, droits ou stables... Mais le temps fait que nous nous améliorons, que nous grandissons, nous repassons du ciment, nous embellissons nos murs...