sophinsun

Oserez-vous me prendre dans vos bras ?

Oserez-vous que ma tête se cale sur votre épaule ?

Oserez-vous allumer les étoiles de mes yeux ?

Oserez-vous venir me chercher dans ma bulle ?

Oseras-tu ouvrir tes bras que je m’y blottisse ?

Oseras – tu m’offrir ton épaule pour que j’y pose ma peine ?

Oseras-tu m’offrir les étoiles de ton cœur ?

Oseras-tu entrer dans ma bulle ?

Oseras-tu me prendre par la main,

Poser tes doigts sur ma bouche que seuls nos yeux se parlent ?

Oseras-tu …

Un jour... un autre temps... Peut-être oserai-je....Enfin....

Instant particulier et magique de la nuit qui s’installe… La maison se tait... Le silence s’étire et l'espace prend une autre dimension, comme hors du temps.

L'instant est spécial, on est seul, ou presque, on est seul avec soi même.

La pensée s’échappe, vagabonde hors de tout contrôle et s’instaure de dialogue avec soi. L’instant est magique car on ne sait jamais où nous irons…

Le temps se suspend, s’étire à l’infini.

Dans cet espace si particulier de la nuit, chaque bruit prend une autre couleur, il vibre en nous comme un appel, puis disparaît nous laissant sur la rive d’une pensée tenue secrète.

Là, dans mon cocon de silence, je peux errer où je veux, il n’y a que moi. Aucune de mes pensées n’est conditionnée par le regard d’un autre. Je suis libre, de cette liberté qui effraie parfois d’absence de barrière.

Ma pensée vagabonde et s’échappe, je ne fais rien pour la retenir, je sais qu’elle a besoin de cette liberté pour me dire des choses. Je creuse… J’observe… Je vais en moi… Au fond… Je casse les tabous et les compromis. J’avance sans complaisance. Un pied devant l’autre et je me découvre. Je m’apprends. Je furète du côté des décisions prises, je détaille sans complexe mes erreurs, je savoure mes victoires sur moi-même. En silence, toujours en silence,  ma pensée libre me guide… je la suis, qui sait ce qu’elle me cache…

Je soulève une pierre, regarde  en dessous : une pensée mauvaise, ou un côté mauvais de ma pensée. Je ne me fustige pas, j’accepte. J’accepte ce côté moins joli de mon côté d’Humain. Je ne repousse pas cette pensée, elle fait aussi partie de moi. Je cherche encore, je l’égratigne cette pensée ! Oui, je me suis laissée emporter par ma colère… Etait elle justifiée ? Qu’importe ! La pensée est là, toujours là avec son sourire qui me nargue ! Et bien non, je ne tournerai pas les talons, je vais te regarder bien en face puisque tu fais partie de moi. Je vais te comprendre, t’amadouer pour que tu t’assagisses. Je te regarde ma pensée, je me regarde droit dans les yeux. Que faire de cette partie de moi qui n’est pas si agréable de n’être pas jolie ! Ha ! Ha ! Je la nie ? Hypocrisie ! Non, je suis ça aussi… Ce côté plus sombre, ces pensées même légères, même furtives, elles existent. Elles sont peut être aussi ce qui me permet d’aller chercher le meilleur. En regardant cette part de moi, je sais que j’ai encore à grandir, je sais que j’ai encore à avancer. Pas pour ne plus avoir de mauvaises pensées, simplement pour les reconnaître, les dompter, les comprendre et passer aux suivantes… Parce que nous sommes ça aussi, non ? Une part de lumière et une part de sombre… L’important je crois est d’accepter de se regarder droit dans nos pensées et nos actes, d’en accepter le bon et le mauvais, identifier nos étroitesses, nos petitesses, nos faiblesses, les accepter pour mieux les corriger et passer aux suivantes…

Je suis fatiguée… Et c’est uniquement de ma faute. J’ai pris un jour la décision que personne autour de moi n’aurait à souffrir par moi… J’ai pris un jour un contrat avec moi même : « n ‘oublie jamais ». Si j’ai pardonné, je n’oublie pas.

Mais j’ai fait une erreur de calcul magistral avec ce contrat. J’ai oublié que j’avais moi aussi besoin de ne plus avoir mal ! J’ai tellement voulu protéger ceux qui m’entourent que j’en ai oublié que j’avais droit moi aussi à un peu d’amour.

Je suis fatiguée, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi même… Je garde toujours au fond de moi les blessures, les doutes, les peurs, les épreuves… Personne ne sait, sauf peut être … (ils se reconnaitront).

Toujours faire bonne figure, encaisser, ne pas blesser… me taire… Accompagner avec amour tous ceux qui en ont besoin.  Garder le sourire, ne pas perdre mon optimisme parce qu’il est censé porter tout le monde.

Et puis un jour, on se réveille, à bout de souffle. Fatiguée, on regarde autour de soi, et là personne ne comprend. Mais qu’est ce qui lui arrive ? Elle pette un plomb la fille ?  Ben non, elle pette  pas un plomb la fille. A force de donner et ben mon amour il est usé… A force de porter mon dos n’est plus musclé, il est affaibli.

On ne donne pas en pensant qu’on va recevoir. Non !! Promis ! En tout cas, je ne me suis jamais dit ça. On pense simplement que tout ce qu’on donne est un message pour ceux qui partagent votre vie. En fait, on pense, à tord, je le sais aujourd’hui, que tout ça servira de modèle. Qu’il fondera les bases inébranlables des relations que l’on partage ! Et puis tout à coup, je ne sais par quelle magie, la vie vous envoie en pleine face que ça ne marche pas comme ça ! Non !!!

Aide toi et le ciel t’aidera… Ben oui, pense à toi, mon petit… Personne ne le fera à ta place ! La vie m’a envoyé de belles claques !

J’ai pris ma vie en main, en faisant ça, j’ai bousculé tout le monde ! Quoi ? Elle se réveille !!! Mais non, c’était mieux avant… Pas besoin de donner, pas besoin de justifier… Ne changez rien pour moi tout va bien !!!  Mais enfin, je la mérite moi aussi cette paix !

Alors, je me prends par la main, parce que personne ne le fera pour moi. Je me prends par la main, et je décide de m’aimer moi aussi un peu.

Je ne pense pas en tout objectivité, avoir mérité tout ce que je viens de traverser, juste parce que j’ai pris la décision  de me respecter. Je me prends par la main, parce que tout ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui me montre que j’ai fait fausse route !

Aime toi, pour aimer !!!

Alors je me prends par la main… Et j’apprends… J’apprends des leçons que la vie a voulu mettre sur ma route.

Je n’en aime pas moins. Beaucoup de mes « basiques » resteront. On ne se refait pas. Mais je ne me laisserai plus marcher dessus… Je vaux mieux que ça !

Alors, à vous, mes instructeurs d’hier, qui avaient cru qu’on pouvait me faire tout ce qu’on veut parce que je suis gentille… Je vous dit merci…

Merci, parce qu’à force de me taper sur la tête, je me suis réveillée.

Je prends cet engagement avec moi même aujourd’hui… Je ne m’endormirai plus.

Le temps rapproche, éloigne, s’étire, se contracte… Il mesure, condamne… Le temps fait bien ce qu’il veut ! Animal sauvage, il s’envole au moindre vent, conquiert l’espace qu’il décide A chaque tentative de  capture, le temps indomptable s’arque boute, s’échappe ! Infatigable, il ne s’arrête jamais, il court, galope, il ne se nourri de rien, il a besoin d’aucun soin pour exister… Il prend par surprise ! Déjà ? Déjà le temps est passé ? Mais je ne l’ai pas vu !! Ding-dong !! A vos marques, prêts ? Partez ! Pfff….. top ! C’est fini…

Assis sur un banc, pris au piège de nos métros perso, le temps passe… prendre le temps… Wahooo… Quel miracle ! Dompter le temps, qu’il aille à notre rythme… A celui que l’on veut bien  lui donner… Vouloir donner du temps au temps !!!

Il en faut du temps pour acquérir la sagesse de la maîtrise du temps… Le temps est venu de grandir que la page de la raison est déjà là,  le temps de s’en rendre compte que le passé a déjà pris sa place et le temps impartis est passé… 

Gagner du temps, toujours, encore…  Avoir du rab !!! Mais heu !!! J’ai pas vu le temps passer… Ca fait 20 ans… 20 ans déjà ? Mais non !! Ce n’est pas possible, je n’ai rien vu passer ! Si, si le temps est bien passé, il m’ a souri pourtant en passant… De ses belles dents, il m’avait bien dit « attention, regarde moi, je ne fais que passer ! ». Gagner du temps, gagner sur le temps, toujours et encore… Pourtant quoi que je fasse, quoi que je veuille il passe, il ne fait que passer… Comme ça, sans crier gare… Il passe et je le vois bien passer… Mais comment l’attraper ? « Le temps perdu ne se rattrape jamais », mais celui qui est devant, là, là ,juste cette petite seconde qui est là devant moi, comment je l’arrête ? Je veux prendre mon temps, mais le temps toujours indompté peut décider, comme ça d’un coup, d’un seul, de filer , de s’arrêter, de tracer sa route…

Je reprends mon souffle, j’essaie de ralentir mes pensées, j’essaie de me poser, de prendre le temps de voir le visage du temps…  Il s’inscrit dans ce coin de mon œil déjà moins lisse… Il s’inscrit déjà dans mes souvenirs… Ils sont déjà plus nombreux, le temps s’est chargé de les inscrire dans ma mémoire… Alors ? Les temps est là aussi ? Dans ma mémoire… Pourtant prisonnier  de ma tête, il ne me laisse aucune possibilité de retourner dans le temps où… 

Comme un papillon il s’envole, me laisse posée là.. Ma tête engourdie de lui et de ses cadeaux laissés par…le temps qui passe…

Combien de temps… Combien de temps jusqu’à… Combien de temps pour ??  S’il nous échappe, on voudrait pourtant tellement le dompter, le maitriser, l’avoir à soi…

Combien de temps…

Une femme en dit long sans pourtant tout nous dire

Elle dévoile, une à une, ses facettes cachées

Elle explique son histoire par morceaux détachés

On croit qu’on l’imagine, qu’elle nous égare soudain

On croit la posséder, la voilà qui s’échappe…

Soudain, par un mot ou un geste voilé, on croit la tenir

Mais d’une pirouette qui n’appartient qu’à elle, elle disparaît à nouveau

Elle se fait si petite qu’elle nous paraît modeste

Et voilà qu’elle nous craque à la face son impériosité !

On la voit si fragile, si quelconque que son éclat…

Nous paraît tout à coup et nous laisse pantois !

Les Hommes sont vulnérables devant tant de beautés et de complexité

qu’ils en perdent la face…

Ils ne restent que des Hommes aux modestes attraits…

Nous sommes tous des Hommes amoureux d’une femme…

Il nous faut des années pour un peu la connaître

Il nous faut s’investir  pour la comprendre un peu

Cette femme, si discrète et si belle,

Si rebelle et soumise, si complexe et si simple…

Il nous faut la choyer

Elle habite l’océan Pacifique.

Elle est seule dans l’eau bleue mystérieuse et secrète,

Attendant pour l’écrire tous les yeux qui l’habitent…

Cette île au bout du monde, pareille à tant de femmes qui aspirent à l’amour…

 Son nom ? Nouvelle- Calédonie !