Et si j’avais fait le choix de cette route… J’aurai pu décider de me passer sous silence. Fermer mes yeux et rester dans le noir. Dans l’ombre… Courber l’échine et sourire sur commande. J’aurai pu opter pour le confort d’une vie sans éclaboussure, sans heurt… Il m ‘aurait alors fallu oublier qui je suis et cette petite voie qui me dit que « la vie c’est pas ça ». J’aurai pu apprécier de penser que l’on doit courir derrière son bonheur et oublier que pour moi, le bonheur c’est tout simplement des petits bouts de joies en farandoles qui sont devant nos yeux à chaque instant… J’aurai pu décider de ne voir que les butes et les bosses qu’il y a sur la route… j’aurai pu prendre cette voie… sans issue… celle de laisser sa petite lumière s’éteindre lentement, doucement… Ne plus croire en rien… Trouver la vie injuste et futile… Et puis le feu. Celui qui consume lorsqu’on oubli d’exister… Celui qui vous brule quand vous refusez de voir… Celui qui vous grignote dans de terrible souffrance quand vous fermez vos yeux et votre cœur. La flamme s’est ravivée sur un mot, sur un instant, le foyer a repris force il a tout dévasté. Comme ces champs de coton en Afrique, que l’on brule après la récolte pour que le sol soit fertile à la prochaine semence. Bruler tout pour mieux replanter. Replanter en prenant garde de faire mieux ou plutôt sans faire les mêmes erreurs.
Vivre … juste vivre… apprécier les cadeaux de la vie… Partager ! Apprendre à s’aimer… A s’aimer soi, vraiment. Sans se mentir, sans complaisance ni pommade… Juste s’aimer dans nos faiblesses et nos forces. Juste pour ce que l’on est : un Humain.
Vivre et dire merci de ces rencontres, de ces moments de partage, pour ces moments de solitude, pour ce sourire croisé dans la rue, pour ces enfants qui rient… Pour chaque moment où la magie de la Vie se manifeste… Vivre, vivre enfin…
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