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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 23:25
Le saut vers l'inconnu

Peur de la page blanche et de son cortège d’émotions. Serait ce la fuite à moi-même que je m’accorde en tournant le dos au clavier ? Je sens bien que ça tourniquotte là haut ! Que les mots se bousculent. Ils partent en vrac. Ils sont attachés les un aux autres en grappes. Ils tapent à la porte, ils me harcèlent mais ne veulent rien dire… Ils m’assaillent parfois en troupeaux et ne parlent pas. Je n’arrive pas à comprendre la langue dans laquelle ils s’expriment. La structure, la grammaire leur sont visiblement étrangères. Ils éclatent comme des bulles de savons sans laisser de trace. Je sens bien qu’ils ont des choses à me raconter… Je sais qu’ils voudraient bien me conter mon histoire, m’expliquer quelques idées qu’ils ont. Je ne comprends même pas le lexique qu’ils emploient pour essayer d’arriver jusqu’à moi. Dans un élan de non-bravoure mon cœur a décidé de couper le crédit du décodeur. Tout est brouillé.

A chaque pas important, c’est la même histoire… Tout s’emballe, rien n’est clair. Plus le brouillard se fait et plus je sens que quelque chose d’important se prépare. Je sais que plus tout est confus, que plus je plonge dans un puits sans fond plus j’approche d’une réponse.

Pourtant c’est plus fort que moi. Ca doit être très humain, dès lors qu’on perd pied on cherche plus fort la prise de contrôle. Pourtant je sais bien qu’en la matière c’est absolument et résolument inutile ! Rien à faire, je me déteste dans ces périodes là… Je suis incapable de prendre une quelconque décision cohérente, incapable de comprendre quoi que ce soit. Tous mes dictionnaires sont en cendres. Aucune définition, aucun chant lexical ne me parle. J’ai beau creuser, j’ai beau écouter les échos des bonnes âmes… Je n’entends rien. Tout me parvient comme si mes tympans sont dans du coton. Rien n’entre, rien ne sort. J’avance comme un automate. Les gestes du quotidien ne me demandent pas trop d’efforts. Ils se contentent de rythmer la journée. Ils me rassurent. Ne demandent pas de réflexion. Ils me laissent juste une place dans la réalité. Je sais que mon esprit est occupé ailleurs.

C’est le point zéro, c’est celui où il faut accepter de « lâcher prise ». Oui mais voilà… C’est humain, cela sous entend perte de contrôle… Lâcher le garde fou. C’est un reflexe, face au précipice on s’accroche au parapet, c’est ainsi que nous sommes faits et dans certaines circonstances nous serions bien fou de ne pas le faire !!!

Il y a des moments où tout nous échappe, tout file entre nos doigts. Plus nous nous accrochons à nos repères plus ils deviennent un filet d’eau entre nos doigts. Aux tournants de nos vies, il y a souvent ce moment de flottement intense. On voudrait lâcher le vieux pour laisser place au nouveau, mais le confort de l’ancien, du connu, aussi pire soit il, nous semble être mieux que l’inconnu. L’inconnu, celui dont on ne connaît rien. Celui qui nous demandera de fonctionner sur d’autres terrains, celui qui nous confrontera surement à d’autre part de nous même, celui qui nous fera nous dévoiler un peu plus, celui qui nous poussera vers de nouveaux défis à soi. Cet inconnu qui nous fait frémir d’envie et fuir de peur. Et si on se décevait ? Et si nous n’étions pas à la hauteur ? Et si l’inconnu était moins bien qu’aujourd’hui ? Pourtant la vie ne nous pousse que vers ce que nous sommes en mesure de supporter. La vie nous porte au dépassement. Nous pousse vers la découverte de soi. Aussi difficile soit il, ce nouveau n’a qu’un but, qu’un horizon : qui sommes nous ? Avancer, se découvrir soi, lever le voile sur nos ombres, entrer dans la Lumière s’un soi toujours plus exploré. Peu importe qui l’on a autour de soi, peu importe où nous sommes. La seule et unique personne avec qui nous iront jusqu’au bout de l’inconnu c’est : soi.

Alors quand les mots s’affolent pour ne pas sortir, je me dis que l’inconnu est devant. Que je suis en train de passer un cap important vers la découverte de qui je suis. J’essaie de laisser aux mots le temps de se mettre en place pour m’exprimer mes maux. Je pose un pied sur le seuil de l’inconnu et j’attends que la porte s’entrouvre pour la pousser. Je prends une grande respiration… Je ferme les yeux… et … mon pied franchis le seuil…

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 16:05
Après...

Je te promets d’accrocher des sourires à mes yeux…

Mais pas tout de suite…

Je te promets d’arriver à dormir loin de tes pensées…

Mais pas tout de suite…

Je te promets que je ne t’attendrai plus…

Mais pas tout de suite…

Je te promets de ne plus écouter tes mots sur mon écran…

Mais pas tout de suite…

Je te promets que mes larmes cesseront de couler…

Mais pas tout de suite…

Je te promets de chercher celui qui…

Mais pas tout de suite…

Je te promets de garder ces moments au creux de moi

A jamais et pour nous deux…

Je te promets d’être moi et même mieux que ça…

A jamais et pour nous deux…

Je te promets de rester celle que tu as trouvée

A jamais et pour nous deux…

Je te promets que notre espace sera préservé…

A jamais et pour nous deux…

Il faudra qu’il aille creuser celui qui…

Parce qu’il sera difficile à combler le vide que tu laisses…

C’est un gouffre… c’est béant… c’est terrifiant…

Tes caresses à mon âme sont le plus beau des cadeaux

Un jour, mais pas tout de suite, je pourrai en sourire avec tendresse

Août 2013

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:59
Rêve

J’ai fait un rêve singulier et envoutant.
Je volais… Ou plutôt j’étais dans les airs. Sensations douces de vertige. Il n’y avait autour de moi rien de familier… Comme un nouvel Univers, juste créé pour moi. Dans cet espace, je sens une présence forte. Je ne vois pourtant personne… La présence est forte, Lumineuse dans son absence. Un léger frisson me saisi. Quelque chose au fond de moi frémit. Le silence n’est pas assourdissant, j’entends qu’on murmure. Je m’entends parler de moi. Pas du moi de surface… Quelque chose m’enveloppe et viens tout au creux de moi. La présence est en moi, je suis en elle. Nos Lumière se mélangent, délicates caresses à nos âmes… Danses subtiles d’essences d’êtres qui se reconnaissent… Je sens bien que je rêve, pourtant je sens bien qu’il est là… Il murmure à mon oreille… Susurre des mots d’amour que je ne connais pas. Je me sens portée, transportée, enivrée… Je sais déjà que je ne pourrais oublier cette sensation de pure présence…de pure communion. Du Brut de l’être à brut de l’autre. Quelque chose de magique et mystérieux. Un sentiment de profond bien être. Je sens que je souris dans mon sommeil, je sens que si j’ouvrais les yeux ils brilleraient de sa Lumière. Je ne le vois pas… Je ne sais pas son visage ou la profondeur de ses yeux. Je sais … Tout simplement je sais. Je le sens bien plus qu’une sensation physique. C’est doux et délicat…
Je sais déjà que j’ai envie de laisser durer le rêve… Je repousse le réveil… Je veux garder cette sensation merveilleuse… Je sais déjà que quand le réveil sera là, le rêve laissera la place à un vide immense, monstrueux et douloureux…
Pourtant les minutes passent. Le temps s’égraine… Le réveil est incontournable…
Quand mes yeux s’ouvrent, je sais que quelque chose ne sera plus jamais pareil. Le vide béant m’aspire et pourtant ce n’était qu’un rêve…
Mélange de tristesse, de mélancolie et de joie… Tout ça à la fois…
Si je ferme les yeux, peut-être …

Soph'insun
29/08/13

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:58
Espoir

A toi qui me lit, si je te parlais de moi ?
De ces doutes insupportables qui m’étreignent parfois et me paralysent ? De ces peurs qui m’assaillent et me foudroient ?
De ces besoins de solitudes incontournables ? De ces silences où je me baigne à ma propre essence ?
De ces blessures qui à jamais laisseront une trace ? De ces échecs que j’ai cru insurmontables ?
De ce reflet dans mon miroir qui me nargue ? De ces larmes ravageuses qui ont brulé mes joues ?
De ces plumes noires qui m’ont brisé les ailes alors même qu’elles s’ouvraient à peine ?
De ces premiers pas dans la vie trébuchants, incertains et si lourds…

Je n’ai pas envie de te dire ça de moi…

Si je te parlais de moi, je préfère et de loin, te dire que j’arrive à dire merci à la vie.
Je te dirai que rien n’a été facile et que malgré la dureté et les douleurs, j’ai avancé.
Je te dirai que quand je regarde en arrière, même recommencer ne me ferai pas peur. J’ai appris, j’ai grandi.
Je sais comment pousse une fleur, elle a besoin de soleil, d’eau et d’amour pour pousser. J’ai tout trouvé. A chaque pas, en ouvrant les yeux, en étant attentive, j’ai tout trouvé sur ma route.
La belle main qui attendait d’être saisie. Le regard qui donne confiance. Le mot qu’il fallait, l’air que j’attendais, les refrains qui portent.
Je me suis gorgée de tout. J’ai tout pris de bien et de mal aussi.
Je me suis trompée de route, j’ai même pris des voies sans issue, des chemins de traverse.
J’ai hurlé de douleur, tapé du pied d’impatience, frappé contre les murs de colères.
Comme toi certainement je pleure au fond de mon lit. Comme toi, j’ai parfois du mal à sourire.
Pourtant quand je vois tout ce que j’ai reçu, toujours à temps, toujours avec douceur, toujours avec bienveillance, je me dis qu’on peut avoir confiance.
La vie a ses épreuves, ses murs à prendre en pleine face.
Elle a surtout un rayon de soleil qui se pose sur le rebord de ta fenêtre, elle a une pluie pour toi si tu as soif, elle a la terre pour y plonger tes racines, elle a à t’offrir l’amour que tu attends.
Un pas de deux, un tango langoureux, une valse à autant de temps que tu veux à danser avec toi.
La vie m’a donné des cadeaux à ouvrir. Il a fallu un peu de temps pour démêler l’emballage, décoller les étiquettes, déchirer le papier, au bout du compte, l’effort valait le coup.

Si je te parlais de moi…
Je te dirai que je m’efforce de sourire surtout quand ça ne va pas.
Je te dirai que je vois du bonheur partout et de l’espoir encore plus.
Je te dirai qu’il m’arrive d’être en colère et que j’accepte ma colère comme une émotion qui me dit qui je suis.
Je te dirai que j’aime à tendre la main comme on l’a fait pour moi
Je te dirai que je ne renoncerai pas à croire en l’Humain même si…
Je te dirai que je ne crois pas en Dieu parce qu’il est étriqué
Je te dirai que je crois en la vie !!!
Je te dirai que…
La Vie est Belle !!! Crois y !!! Tu verras ses couleurs venir à tes yeux…

Soph’insun
01/09/13

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:56
Vis !!!!

Ne ferme pas tes bras si tu me laisses voir ton âme
Ne ferme pas les yeux si tu m’ouvres ton cœur
Ne me laisse seule devant la porte des charmes
Ne me laisse pas loisir d’aller querir ailleurs

J’ai posé devant ta porte toutes les armes du bonheur
J’ai laissé derrière moi toutes les larmes de malheurs
J’ai dit oui à tous les défis de la vie
J’ai pliée devant chacune de tes peurs

Toi tu disais que la vie est parfois triste
Toi tu pensais que la liberté est égoïste
Toi tu avais décidé de sortir de ce monde
Toi tu acceptais que la vie soit nauséabonde

Je peux mettre la force que je veux
Je peux donner tous les mots que je peux
Tu n’entends que le son d’un écho
Tu préfères ton triste mélo

Je voudrais aiguiser mes mots
Qu’ils atteignent ton solo
Je voudrais démolir tes armes
Pour qu’enfin coulent tes larmes

Je ne veux pas t’aimer
Je veux juste t’enflammer
Pas pour moi, juste pour ta vie
Pas pour moi, juste pour qu’enfin tu ais envie

Sophinsun
8/12/13

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:54
J'abandonne...

J’abandonne à la vie l’envie de tes mains
J’abandonne à la vie l’envie de tes mots
J’abandonne à la vie mon désir de demain
J’abandonne à la vie la peine de mes sanglots

Le silence résonne et j’abandonne
Les mots restent en suspend et j’abandonne
Les images se figent et … j’abandonne
Les sentences tombent et j’abandonne

Je laisse au temps le soin de me porter
Je donne à la vie le choix de mon sourire
Je remercie de ces moments rares partagés
Mentir au lieu de dire eut été bien pire

Le silence résonne et j’abandonne
Les mots restent en suspend et j’abandonne
Les images se figent et … j’abandonne
Les sentences tombent et j’abandonne

Je confie à la vie l’envie d’une main
Je confie à la vie l’envie de mots
Je confie à la vie mes désirs de demain
Je confie à la vie mes joies et plus de sanglots

Je confie à la vie en confiance dans un souffle mes plus beaux vœux…

Sophinsun
04/01/14

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:50


A ton absence… Je souris
Parce qu’elle me rappelle que tu as été là
A ton silence… Je souris
Parce qu’il me parle de toi
A ta peine… Je souris
Parce qu’elle dit que tu as un cœur
A ta joie… Je souris
Parce qu’elle dit que tu es heureux
A tes amoures…Je souris
Parce qu’elles me disent que la joie est à ta porte
A notre rencontre… Je souris
Parce qu’elle m’a montré qui je suis
A ta liberté… Je souris
Parce que c’est ainsi que je t’aime
A ton départ… Je souris
Parce que j’ai commencé à verser des larmes
Et que je sais que toutes les larmes ne te ramèneront pas…

Sophinsun
08/01/14

...Je souris
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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 19:22
Tempête hors saison

Ça commence en douceur… Un léger vent chaud qui caresse la joue, se frôle à nos corps.

Il se manifeste sans rien dire… Sans prévenir… Il se fait juste simplement remarquer par la chaleur qu’il dégage. Il soulève une poussière qui pique légèrement les yeux. Il commence en prenant force à se faufiler partout, si bien, qu’on ne peut l’ignorer. Déjà sa présence est curieuse… Il n’a pas sa place en cette saison et rien ne présageait de sa venue.

Les arbres frémissent, la mer devient noire, le ciel s’assombrit, on sent qu’il se passe quelque chose. L’atmosphère déjà est chargée. Les yeux ne piquent plus, ils pleurent. Les arbres se tordent pris au piège. Leurs racines s’accrochent à la mère nourricière, ils ne tomberont pas. Prenant conscience du danger chacun cherche un abris, s’agrippe à ce qu’il peut… S’en retourne au confort d’un chez soi accueillant, confortable, rassurant. Il faut tout calfeutrer. Tout protéger du vent qui déjà devient violent ! Il arrive en rafale, les arbres plient sous ses asseaux, la mer devient en rage, les vaguent assaillent déjà le rivage.

Tout prend une autre couleur, les odeurs viennent de partout, le paysage a changé, on est bien ici et aussi autre part. La réalité se transforme, on se sent aspiré, balayé, projetés en tout sens. Aucun répit, le vent gonfle, puissant, enivrant, déroutant.

La pluie se mêle à l’assaut. Froide, violente, arrive de gauche puis de droite, tombe en trombe…On n’y voit plus rien… Peut-être que ceux qui sont à l’abri seront épargnés. On calfeutre les portes, scotche les fenêtres en espérant que le vent ne fera que passer.

Rien ne prévoyait son arrivée, tout était calme, serein. Chaque chose à sa place la vie coulait. Toute logique aurait cru cela impossible… Pourtant elle est là et bien là. Elle assaille tout et tous cette tempête tropicale hors saison. Elle surprend tout le monde. Renverse tout sur son passage, jusqu’à déraciner les arbres que l’on croyait solides. Il n’y a rien à faire. Juste à attendre. Juste à laisser faire les caprices de la terre, de la vie. Tout est renversé.

Personne ne sait quelles en seront les traces et tout le monde prie en silence pour que demain il n’y paraisse rien.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 01:16
C'est le temps qui?

Il y a des batailles que l’on doit mener face à soi. Seul.

Lente progression de lutte de nos démons du passé.

Le temps dit-on apaise bien de maux, il les couvre, les panse.

Je n’y crois pas. Ce n’est pas le temps qui, le temps permet de.

Avec le temps, notre esprit passe au crible tous les prismes de la douleur.

Pure, vorace les premiers temps de la plaie ne sont que présence larmes et colères.

Quelques fois, honte et culpabilité se plaisent à ajouter du sel sur une plaie déjà bien à vif. Plus les chairs se rapprochent plus la vie reprend place poussant la douleur dans un coin. Elle n’est pas partie, elle prend juste moins de place. Faire avec, voilà ce qu’on apprend.

Les chairs commencent la lente opération de cicatrisation, la douleur elle, elle se tapie dans un coin. On croit qu’elle s’est apaisée… Plus les maux sont lourds, plus la douleur est sournoise… Elle sait bien y faire… Elle sait doser ce qu’on peut supporter.

Lente mise en place de trame, la cicatrisation continue sa lente progression, l’esprit a presque oublié que la plaie est là. La douleur se délecte du moment où elle réapparaitra en force, dure, forte, soudaine, mordante… Il suffit d’un regard, d’un mot et c’est comme un choc sur une plaie encore fraiche…

Mais déjà, la douleur a changé, ce n’est plus tout à fait la même. Habitude ? Ou bien la blessure a pris une autre dimension ? Je crois, que la blessure change, évolue, devient autre. Notre regard change. Au fil des expériences qui s’enchainent, quelques fois même elle se relativise. Consciemment ou inconsciemment, la balance se fait… Parfois des fractures plus grosses prennent le pas, parfois et c’est bien mieux, de grands bonheurs y mettent de la couleur.

Et puis il y a des ces douleurs qui font parties intrinsèques de ce que nous sommes. Qui sont la base même de notre construction. Celle-ci, on met une vie à en faire le tour. Lente ascension, lente découverte d’un soi insoupçonnable. Celle-ci nous oblige à multiples subterfuges pour avancer. Elles sont là… Presque à chaque recoins de vie. Presque imperceptibles parfois. Elles se cachent dans nos gestes, dans nos attitudes, dans nos soifs de vie, nos besoins de silence, nos besoins de tendresse, nos envies de vivre, nos envies d’absolu, nos élans de joies. Elles sont partout, presque fidèles. Agrippées à notre « soi » elle nous façonnent autant qu’on les dompte. Myriades d’émotions, conflits intérieurs puissants. Elles nous assaillent au détour d’une épreuve en nous donnant de la force. Elles nous choppent par le coeur quand tout d’un coup après tant de descentes elles deviennent nos meilleures amies. Quand sans crier gare on a compris leur sens. Quand au détour d’une rencontre elles se posent au creux d’une confidence comme un aveu jeté en pâture. Quand parfois elles deviennent le baromètre de nos joies.

Et puis, un jour, comme ça par « hasard » au milieu d’un échange, on s’aperçoit qu’elles ne sont plus une douleur. Elles ne sont plus les maitres. Nous sommes comme abasourdis de voir qu’elles sont devenues des amies de route. Un jour sans crier gare, elles sont nous, nous sommes elles.

Un jour, un simple instant où le temps se suspend, on découvre, on comprend, que tout ce chemin là avait un sens. Un magnifique point où tout est lisse. La douleur peut de temps en temps refaire surface de façon fugace, juste pour nous rappeler de ne pas oublier. Ne pas oublier d’où l’on vient et ce que nous avons accompli. On se rend compte alors que même sans nous en rendre compte, nous avons réussi.

Un jour, un simple jour comme les autres, on sait que la lutte s’achève enfin.

Alors, ce n’est pas le temps qui a œuvré… Le temps à permis que nous nous guérissions.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 12:43
Sophie Beneteau shared Sophinsun's photo.
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